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1ère étape : La Bretagne De St Laurent à Nord sur Erdre Du 25 juin au 18 juillet 2004 Bonjour à toutes et à tous, Après neuf mois de préparation et de nombreux questionnements, enfin nous quittons St Laurent le 25 juin. Fourmis dans les jambes et nœud à l'estomac ! Les deux premiers bivouacs sont prévus d'avance pour plus de facilités. Les étapes de la première semaine oscillent entre 15 et 20 km pour que se fassent le dos des chevaux et les fesses des cavaliers. Peu à peu, chacun prend sa place et le rythme du voyage. Réveil à sept heures. Pommes et barres céréales avalées, Jérôme rassemble les chevaux et commence le pansage pendant que je démonte le campement. Il selle Nougat et Kalie, je m'occupe de Dorée et de soigner les petits bobos des uns et des autres. Dorée s'est fait une sacrée prise de longe au pli du paturon d'un postérieur. Soins matin et soir ! Après avoir pesé et équilibré les caisses de bât, nous quittons le lieu de bivouac pour un quart d'heure de marche à pied. Ensuite, nous chevauchons une heure. Ainsi de suite avec en plus une pause d'une demi-heure toutes les deux heures où l'on décharge Nougat. On en profite pour pique-niquer. Les journées s'écoulent ainsi. Jérôme et Kalie sont en tête avec pour mission de ne pas nous perdre (ce qui n'arriva que deux ou trois fois !), Dorée prend la suite et Nougat ferme la marche en prenant conscience un peu plus chaque jour du gabarit de ses caisses de bât. Avant de partir nous nous attendions à de petits pépins concernant les chevaux, mais Jérôme s'est dévoué pour encaisser tous les ennuis dans les trois premiers jours. Suite à une piqûre de tique à un endroit "que ma mère m'a défendu de nommer ici" (c'est dommage, ça vous aurai fait rire), il a vu son ventre et ses cuisses enfler et rougir. Traité aux antibiotiques, il s'est retrouvé coupé en deux sur sa selle en faisant une belle réaction allergique aux antibiotiques. Retour chez le médecin, nouveau traitement ! Dans le même temps, Dorée lui a envoyé un coup de pied alors qu'il lui changeait les clous, il s'est retrouvé avec le mollet comme un ballon de rugby. A part ça, tout va bien. Nous découvrons le centre Bretagne en traversant ses collines, forêts et rivières. Nous rejoignons les bords du canal de Nantes à Brest qui nous offre la tranquillité mais aussi une grande diversité contrairement à ce que pensent beaucoup de gens. Il suffit d'observer le fonctionnement des écluses, les plantes, les oiseaux, les arbres ou laisser son esprit vagabonder au fil de l'eau. A propos d'eau, nous esquivons la pluie la première semaine mais celle-ci nous rattrape escortée d'une alerte orange sur la Bretagne. Il faut se mettre à l'abri dans un centre équestre pendant deux jours le temps de laisser passer orages, pluies diluviennes et tempête de vent (120 km/h). J'espère que nous rattraperons l'été avant qu'il ne soit trop tard ! En fin d'étape, nous cherchons un terrain susceptible de faire un bon bivouac. Nous attachons les chevaux et déchargeons Nougat. Je pars faire le tour des fermes à la recherche d'une autorisation de camper. Super accueil et toujours la même réponse : "mettez-vous où vous voulez !". Du coup, les chevaux n'ont passé que trois nuits aux longues cordes, le reste du temps je trouve des prés clôturés. Souvent, je n'ai pas le temps de sortir le réchaud que nous sommes déjà invités à manger et même parfois à dormir dans un lit. Sinon, une fois nos équipiers dessellés et soignés, nous plantons la tente là où il y a le moins de trous et de bosses (pas toujours évident dans les prés à vache) puis, je prépare à manger. Céréales, thon, sardines, saucisson, "vache qui rit" et fruits secs sont aux menus. J'accommode tout ça comme je peux et en grosse quantité, car cela doit faire deux repas, chaud le soir et froid le lendemain midi. Jusqu'à présent, je n'ai rien préparé d'immangeable ! Chargée de l'intendance, j'entends encore les griefs de Jérôme qui a bien cru devoir jeûner un soir, suite à mon inconscience. Eh oui, j'avais oublié qu'il existe des dimanches et des jours fériés. C'est donc la cambuse vide que nous arrivons au Centre équestre des plaines de Mazerolles le 14 juillet pour une pause de quatre jours. Heureusement, les amis sont là et nous ne mourrons pas de faim ce soir. Quatre jours pour se reposer, bricoler, laver les vêtements et les sangles, gratter les cuirs, recharger les fers de tungstène et faire des courses avant de repartir lundi vers de nouvelles aventures. Julie Stierer |
Détail de l'itinéraire :
Photo : Julie Stierer
Julie montant Dorée, entourée par Kalie et nougat
Photo : Julie Stierer
Nougat et ses caisses de bât |
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