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15ième étape : De l'Auvergne à l'Aquitaine

De Montsalvy à Sarlat

Du 26 mars au 7 avril 2005

Bonjour,

 Notre départ est repoussé au 28 pour cause d’intempérie et de course de moto. Fabrice, l’oncle de Jérôme y participe et a très envi que nous y soyons. Il entraîne Jérôme sur les lieux de la course à 9h du matin pour manger des tripoux et repérer le terrain. Finalement, avec toute cette pluie, on est mieux là qu’à cheval.

Nous quittons donc Montsalvy le 28 sous un ciel plus clément. L’herbe a reverdi et nous voguons dans une mer vert fluo qui rend les juments hystériques. Nous avons des nouvelles de Nougat. Il va bien et commence à se faire à sa nouvelle maison.

Le temps est « giboulesques » et on ne sait plus comment s’habiller. On passe notre temps à mettre et enlever les ponchos.

Nous traversons le Cantal par une jolie piste équestre qui disparaît d’un coup dans les ronces et les broussailles Jérôme ouvre le chemin à grand coup de machette. Kalie le suit pas à pas en liberté dans ce couloir végétal jusqu’au moment où, sur sa gauche s’ouvre une porte dans la végétation. Son sang ne fait qu’un tour et elle s’élance dans le trou (car s’est trou !) nous faussant compagnie au risque de se casser une guibolle. Affolée, je la rattrape au vol par un coin de sa bâche de selle qui me reste évidemment entre les mains !! Plus de peur que de mal, elle nous regarde d’en bas. Jérôme descend dans le trou en colère et la fait remonter fissa «si elle à su descendre elle saura remonter !!» Ouyouy aïe aïe aïe ça glisse, ça ripe, ça y est, elle est avec nous ! Bon, nous sortons enfin de ce chemin et pénétrons de nouveau dans le Lot.

Comment le savons-nous ? Nous retrouvons ses jolis chemins de sable et les très typiques décharges sauvages aux coins des bois. C’est un tas d’immondices de 5 mètres de haut qui nous met la puce à l’oreille. C’est vraiment dommage la région est si belle !

Après Gorce, nous pénétrons dans un chemin balisé équestre. Un barbelé nous sépare d’un cheval entier qui nous suit en se chauffant. Jérôme avec ses rênes mouline dans l’air pour le maintenir à distance mais le chemin s’éloigne un peu de la clôture et le barbelé se transforme en un simple fil de fer à 60 cm du sol. CRACK, il pète tout et s’élance à nos trousses !

Vite fuyons, je vois sa tête à côté de moi, il ronfle et s’énerve. Je lui claque le poncho sous le nez pour qu’il s’écarte. Vite un champ à droite, on s’engouffre dedans, Jérôme fait volte face à l’entier et saute de Kalie. Je suis coincée dans mon poncho et ne trouve pas le temps d’en faire autant.

Dorée affolée part plein cul dans le pré l’entier aux trousses. Dès qu’il la rattrape, il lève ses antérieurs et tente de lui grimper dessus. Elle lui décoche des coups de pieds mais lui n’a de cesse de lui tourner autour. Dans ma tête, je ne dois surtout pas tomber. J’entends hurler Jérôme : «Descends, mais descends bon sang ! Il va te tuer ! ». Je n’y arrive pas, chaque fois que je tourne la tête, ce cheval est collé à moi et il nous sert contre la clôture. Je ne vois plus qu’une solution, la fuite !

Jérôme arrive à coller un peu Kalie sous le nez de cet énergumène. Je saute à terre et entraîne Dorée hors du champ. Jérôme lâche Kalie qui nous rejoint au galop, l’entier au cul, ne me laissant pas l’occasion de refermer le pré derrière elle. Il nous pousse toutes les trois dans le chemin, je suis au milieu des juments et je vois ses membres me frôler et passer au-dessus de ma tête.

Jérôme accourt avec un gourdin : Paf, il le lui éclate sur la tête ! Aucune réaction. Du coup, il en prend un autre, et un autre encore. Enfin il commence à prendre ses distances. Il essaie de feinter, mais Jérôme le traque sans relâche et lui jette tout ce qui lui passe par les mains : pierres, battons…

J’entraîne les filles dans le champ et nous enferme avec une corde. Ouf !! Comme il ne peut plus nous assaillir et que Jérôme le menace, il retourne dans son pré.

Les paquetages sont en vrac et les nerfs à vifs !

Je cours chercher les proprios du cheval et Jérôme reste en travers du chemin, gourdin en main pour l’empêcher de redescendre. Les gens ne réalisent pas bien la gravité de l’évènement et je dois insister pour qu’ils se dépêchent de venir réparer leur clôture. Je leur prends 10 kg d’orge en dédommagement et ils surveillent leur cheval le temps que l’on s’éloigne.

Pouh, quelle histoire ! Nous avons de la chance d’en sortir entier !

Notre route se poursuit en Dordogne ou nos amis Geneviève, Pierre-Jérôme et Yoann nous rejoignent pour passer une soirée ensemble. Pour l’occasion, je demande à une mairie de nous prêter un terrain excentré où l’on peut faire du feu. Là, un monsieur nous propose carrément de bivouaquer sur le stade de foot. Bon, d’accord, nos amis arrivent avec moult victuailles et nous passons une super soirée quand tout à coup, des phares illuminent les chevaux au milieu du stade et trois messieurs nous arrivent dessus l’air décidé. Nous avons devant nous les deux adjoints au maire et le directeur de l’assos de foot, pas contents du tout. Apres maintes palabres, ils nous laissent tranquille vu que nous avons eu l’autorisation. Par contre, ils vont mener l’enquête à la mairie pour trouver le responsable. Y en a un qui a du souci à se faire.

Quand on retourne près du feu, je suis accueillie par les copains, un gâteau couvert de bougies dans les mains. Happy Birthday to you !! Hé oui, j’ai 27 ans dans quelques jours. Merci les amis !!

La fiesta reprend son cours, Pierre-Jérôme et Yoann sortent les guitares et on passe une soirée terrible ! On ne se quitte pas avant 2h du mât et on a déjà pleins de projets en commun pour l’avenir. Ce n’est qu’un Au revoir les Aminches !

Notre route nous conduit à Sarlat que nous traversons sous la bruine et sur les pavés glissants. Nous faisons halte au château de Campagnac ou des gens charmants nous prêtent une petite maison à l’entrée de la forêt avec une cuisinière a bois. Ça tombe bien, dehors, c’est le déluge. Nous prenons deux jours de repos.

Aurons-nous du soleil pour repartir ?

Julie

Détail de l'itinéraire :

De l'Auvergne à l'Aquitaine

 

 

 

 

Photo : Julie Stierer

Les Salers

 

 

 

 

Photo : Julie Stierer

 

 

 

 

 

 

 Photo : Julie Stierer

Dorée avec des chaussettes aux oreilles pour lui tenir chaud

 

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