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17ième étape : Le Poitou-Charentes De la Rochefoucault à Saint Hilaire du Bois Du 23 avril au 8 mai 2005 Bonjour
tout le monde, Le ciel est gris, tant pis, on ne peut pas toujours attendre qu’il fasse beau ! Aurélie,
Vincent et la chienne Java nous accompagnent jusqu’au centre de La Roche
Foucault. On est tout propres et bien retapés, on peut repartir. Allez,
ciao ! On
file à travers les céréales. Les filles sont bien reposées et le
terrain tout plat, autant dire que ça avance. La pluie nous épargne ce
jour-ci, mais pas le lendemain. Nous sellons sous un déluge et, malgré
les ponchos, on est très vite trempés. On attend pas que ça se calme
car on a RDV à midi avec Jean-Luc et Tita, des amis rencontrés au début
de ce voyage. On ne voudrait pas les rater ! A
midi pile, une voiture nous double devant l’église de Lichère, notre
point de RDV. Ce sont eux, quel timing ! ! Même un brin de
soleil est au RDV. Nous
pensions manger ensemble et faire quelques kilomètres l’après-midi,
mais on est tellement content de se revoir et on a tellement de choses à
se raconter que vite fait nous organisons un bivouac. Eh voilà, tout l’aprem
pour digérer les pizzas et nos retrouvailles ! La
pluie revient quand ils s’en vont. A l’abri dans la tente, on est pas
mal mais le matin pour seller, on attend un peu, on se dit ; « Oh,
ça va passer », puis « Bon, ben ça passe pas » et «Ah,
bah oui, ça empire ! ! ». Allez,
on selle quand même et on est trempés, alors on ronchonne ! Puis on
démarre la tête enfoncée dans les épaules. On a fait 100 m et hop, y
pleut pu. On se moque de nous ou quoi ? ! Bon,
on va pas râler parce qu’il pleut plus quand même ! 200 m plus
loin, on se trouve nez à nez avec une barque à chaîne pour traverser la
Charente. Je ne crois pas que les juments apprécieraient la rigolade et
il a trop d’eau pour passer. Détour de 3 km sur le goudron pour
rattraper le GR. Tiens, y a 2 GR sur le terrain et qu’un sur la carte.
Bon, suivons celui de la carte au moins, on sait où il va. Mauvaise
option. Les balises disparaissent au fur et à mesure qu’on avance. Les
chemins n’existent plus et la pluie nous rattrape avec le vent très
fort. On adore, surtout les filles qui aiment le poncho qui leur claque
dans les fesses. Y a des jours comme ça où vraiment on a du mal à
rester de bonne humeur. Heureusement,
la vie est bien faite, c’est toujours dans ces moments là qu’on
rencontre des gens sympas. La famille Ribe, avant Saint Fraiyne, nous
propose une douche, un sèche-linge, l’apéro et quatre œufs du jardin
pour souper. Autant dire que nos déboires sont vite oubliés. Enfin,
le temps s’améliore et nous progressons à vive allure entre colza et
forêts. A
Frontenay Rohan Rohan, je m’aperçois que Dorée à plusieurs petites
gonfles entre l’épaule et le garrot. C’est chaud et sensible. Zut,
quelques choses a du se glisser entre son dos et les tapis. On lui passe
de l’eau saturée en sel dans la soirée. Alors que je commence à faire
la cuisine, un gars déboule en voiture dans le pré. Il est rigolo et
nous offre une salade. Du coup, je l’invite à manger. Il est un peu étrange.
Au bout d’un moment, il se met un nez rouge de clown, attrape une petite
trompette rouge elle aussi et nous joue quelques accords avant de remonter
dans sa voiture et de disparaître. Il nous laisse perplexes ! Au matin, les gonfles de Dorées ont presque disparu ! On selle les deux, mais on met tout ce qu'on peut sur Kalie et on marche à pied. On fait une petite étape et le soir je remets de l’eau saturée en sel sur le dos de Dorée. Impeccable,
tout a disparu, on peut repartir normalement. On traverse une partie du
Marais poitevin entre canaux et prairies avant de se retrouver de nouveau
dans le désert des plaines céréalières. Heureusement, il y a toujours
des oasis au bord des cours d’eau comme Nieul / l’Autize où Jean-Luc
et Tita nous rejoignent une nouvelle fois pour nous apporter des fers. A
Saint-Michel le Cloucq, c’est Monsieur le Maire qui nous accueille sur
son terrain. Avec sa femme, ils sont très gentils et soucieux de notre
bien être. Ils font partie d’une assoc humanitaire « AFDI »
et reçoivent actuellement un agriculteur burkinabé « Yassia »
pour qu’il découvre la France et nos méthodes d’agriculture. Nous
sympathisons très vite avec Yassia. Malgré les difficultés à vivre
dans son pays, il ne voit pas la France comme un El Dorado. Pour lui, ici
tout va trop vite et pas forcément dans le bon sens. Je pense qu’il a
bien raison. A
Saint Hilaire du Bois, nous nous arrêtons chez Fred qui élève des
Apaloosas et donne des cours de monte western. Arrêt de quatre jours.
Planning chargé. Tout d’abord, Simone, ma maman, vient nous chercher
pour nous emmener faire une surprise à ma Mamie que je n’ai pas vue
depuis un bon moment. On est très heureux de se retrouver et la journée
est vite passée. Ensuite, Jérôme referre les juments, à raison d’une
par jour, et moi je fais des courses et de la couture. Nous
sortons les filles dans les bois alentours et découvrons un peu mieux
l’équitation western. En
ce dimanche 08/05/2005, après la grâce matinée, Jérôme prépare
l’itinéraire à suivre et je vous écris ces quelques lignes à
l’ombre d’un chêne. Demain, nous reprendrons la route vers notre pote
Nougat qui nous attend pour aller voir la mer ! Julie |
Détail de l'itinéraire :
Photo : Julie Stierer Âne du Poitou
Photo : Julie Stierer
Julie soigne Kalie
Photo : Julie Stierer |
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