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4ième étape : Le Limousin

De Esse à Bourganeuf

Du 2 au 16 septembre 2004

Bonjour à toutes et à tous,

nous avons quitté nos amis Gaulois de "Les Vergnes", bien reposés, le 2 septembre.

A la pause de midi, Nougat et Kalie était attachés aux longues cordes dans un chemin herbeux et Dorée était aux entraves. Alors que je me faisais payer un café par deux randonneurs pédestres, Nougat s'est fait peur (sûrement un "monstre poilu" dans le talus), et s'est emmêlé dans sa corde. Malgré son apprentissage des cordes, sa trouille était telle qu'au lieu de se dépêtrer, il a fini par avoir la corde autour des jarrets et s'est retrouvé couché dans un fossé! Nous lui avons tout de suite retiré son licol pour le libérer. Il était tout essouffler et ne se décidait pas à se relever. Inquiets de voir l'état de ses membres, nous l'avons poussé à se relever. Après de gros efforts, il s'est retrouvé enfin debout à nos côté, essoufflé et trempé de sueur ! Je l'ai inspecté de toutes parts, à priori il n'avait rien de grave, juste une légère prise de longe à l'arrière du jarret. Le tendon a grossi un petit peu. Je lui ai donné une dose d'Arnica, et lui ai passé une crème sur le tendon pour le chauffer. Il ne boitait pas, ouf !

Dans la pagaille, Jérôme a perdu son couteau. C'est drôle, au même endroit il y a deux ans lors de notre premier voyage, il y avait déjà perdu un couteau !

L'été Indien nous accompagne, c'est plutôt agréable.

Le lendemain, soudain, Nougat s'est mis à boiter de l'antérieur droit. Surpris, nous l'avons décharger et regardé sous ses pieds : rien, rien non plus à ses tendons, pas de blessure, pas d'échauffement !? Nous l'avons refait marcher et il ne boitait plus. Nous sommes donc repartis. Mais, quelques kilomètres plus loin, il a recommencé à alterner boiterie et marche normale, toutes les deux à trois foulées. Nous avons donc décidé de trouver un endroit où s'arrêter pour le soir et peut-être même pour une journée complète.

A Arnac, après avoir fait le tour du village, j'ai trouvé un pré pour la nuit, mais je devais encore trouver un autre pré au cas où nous devrions rester plus longtemps.

Nous avons alors fait la connaissance de la famille Bonniet propriétaire d'équidés, qui nous a proposé un pré pour le temps qu'il nous faudra. Comme il n'y avait pas de symptômes flagrants, j'avais du mal à faire un diagnostique. J'ai donc fait venir un vétérinaire qui a conclu à une inflammation des tendons. Nougat a eu droit à une petite piqûre d'antiinflammatoire. Malgré l'injection, il a continué de boiter. Nous sommes donc restés quelques jours à Arnac où nous avons été très bien accueillis. J'ai contacté Sarah, "ma conscience vétérinaire", qui m'a rassuré. C'était une entorse, donc repos, douche, argile et huiles essentielles.

Du coup, nous avons passé le temps en lessives, soins, calage car Dorée perdait les poils blancs qu'elle avait sur le côté du garrot, et courses à Oradour sur Glane. Nous avons fait du stop, ce qui nous vaut cette petite anecdote.

Alors qu'une vingtaine de voitures nous était passées sous le nez et que nous commencions à râler, un couple de retraités s'est arrêté. Une tarte à la mirabelle encombrait le siège arrière, alors je l'ai prise sur mes genoux. Le monsieur m'a blagué, en m'ordonnant de siffler pour être sûr que je ne mange pas le gâteau. Ils ont fait un détour pour nous déposer juste devant la tente. Avant de repartir, la dame a sorti deux serviettes et un couteau, et nous a laissé sur le trottoir avec chacun une grosse part de tarte tiède qui nous coulait entre les doigts. Elle était très bonne et la gentillesse avec laquelle nous l'avait offerte la rendait encore meilleure.

Nougat ne boitant plus, nous avons quitté Arnac le 7 septembre 2004. Kalie portait les quatre boudins qui remplissaient habituellement les caisses, savamment attachés par Jérôme avec une corde et le nœud de barille. Nougat portait donc ses caisses presque vides et nous avons fait une petite étape pour qu'il reprenne le boulot tranquillement. Du coup, Jérôme marchait à pied, et comme Nougat ne boitait vraiment plus du tout, il a récupéré tout son matériel dés le lendemain.

Nous faisons toujours de bonnes rencontres, qui nous ont mené un soir à boire l'apéro au bord d'une piscine dans le parc d'un château. Ca nous a fait une drôle d'impression, surtout quand il a fallu traverser des couloirs couverts de tapis marocains avant d'arriver dans une salle de bain digne d'un grand hôtel. On a eu beau frotter derrière les oreilles et enfiler nos plus beau rechanges propres, on dénotait quand même. Heureusement, les gens était simples et très sympathiques.

Nous avons dépassé Thouron avec un petit pincement d'excitation sur des chemins encore inconnus. C'est là que nous avions buté au premier voyage. 

Nous avons pénétré dans les Monts d'Ambazac sous un ciel radieux. Les chemins nous entraînaient le long d'étangs dans la forêt, on se serait cru au Canada, c'était splendide ! Mais, ils nous ont tellement entraînés qu'au bout d'un moment on s'est perdu. Jérôme a pesté, râlé et tapé du pied, mais rien n'y a fait. Et, ça montait, et ça descendait, toujours dans la forêt. On croyait ne jamais en voir le bout et j'ai commencé à imaginer le bivouac dans la forêt, quand tout à coup, on a aperçu une clairière, quelques pierres d'une maison, un chien qui aboyait et même une voiture : la civilisation ! En deux temps trois mouvements, les chevaux étaient soignés et mis au pré, et nous faisions la connaissance de la maîtresse des lieux autour d'une bière et de biscuits. Ca c'est la magie du voyage. Même quand la fatigue se fait un peu trop sentir, les paysages sont tellement époustouflants que ça remonte vite le moral.

Dimanche 12 septembre, c'était l'ouverture de la chasse. Comme nous n'avions pas de chemin pour rejoindre "La Vialle" chez notre ami Célestin, nous avons emprunté la route. Là, nous avons croisé de nombreux groupes de chasseurs bien excités. Quand on leur a demandé si ça craignait de passer par là, un jeune nous a répondu : "Vous devriez passer vite, y a des sangliers qui arrivent et quand ils traversent la route, on tire !  - (nous) : Vous tirez sur la route ?  - (lui) : Oui, heu, non, enfin ...". Bon, j'ai alors enfilé ma polaire orange et nous avons chanté à tue tête pour ne pas être confondu avec des chevreuils. Quand nous avons trouvé quelques chemins, il n'y avait plus un chasseur. Ici, ils chassaient sur la route, c'est dingue !

Chez Célestin, nous avons pris quatre jours d'arrêts. J'ai tout lavé, linge, duvets et tente et Jérôme a référé les trois chevaux. Soni, d'origine manouche, nous a cuisiné sur un grand feu, le niglot (hérisson). On s'est régalé. Soni sait soigner les brûlures (il enlève le feu). Dorée avait des blessures au passage de sangle, dû aux frottements, on peut considérer ça comme des brûlures. Soni a fait ce qu'il avait à faire sur Dorée et le lendemain ses plaies étaient toutes sèches et les croûtes tombaient en s'effritant, laissant une peau saine et lisse à la place. Merci Soni.

Pierre et Gwen, nos amis bretons, nous ont rendu visite pour nous présenter Tudi leur bébé, né après notre départ. Ce sont eux qui nous ont apporté les fers. L'accueil était super. On avait tellement de choses à ce dire qu'on ne se couchait jamais avant deux heures du matin et on ne se levait jamais avant onze heures. C'était bien agréable, mais ça nous fera drôle le jour du départ !

Julie Stierer

 Détail de l'itinéraire:

Le Limousin

 

 

 

 

 

Départ des Vergnes (Esse) :  

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Photo : Julie Stierer 

Petit bivouac

 

 

 

Photo : Julie Stierer

Les Monts d'Ambazac

 

 

Photo : Julie Stierer

 

 

 

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