|
7ième étape : de l'Auvergne au Languedoc-Roussillon De Arrest à Javols Du 25 octobre au 5 novembre 2004 Salut la compagnie, enfin, Nougat est guéri ! Il aura quand même fallut reporter deux fois notre départ, car la fièvre jouait au yo-yo : 38,5°C le matin jusqu'à 41°C le soir durant trois jours. De plus, il a fait une colique la veille d'un de nos départ prévu. Je l'ai soigné à grand renfort de Calmagine et le lendemain il n'avait plus ni fièvre, ni mal au ventre. En ramenant tout le monde à la maison pour seller, Jérôme trouvait que Kalie n'était pas dans son assiette. Par acquis de conscience, j'ai pris sa température : 41°C. Demi-tour, tout le monde au champs. Carbésia, antiinflammatoire et couverture sur le dos de Kalie, afin qu'elle n'attrapa pas froid sous cette pluie diluvienne. Bon sang, cette piroplasmose nous poursuivait. Par chance, tout ceci nous est arrivé chez des amis qui nous soutenaient et nous bichonnaient. Le moral a tenu le coup à grand renfort de chocolat. Kalie a été soignée très rapidement, nous avons pu quitter Arrest dès le lendemain. Elle a eu encore un peu de température, mais ça allait. Nous ne faisions que de petites étapes, quinze ou dix-huit kilomètres, pour nos deux convalescents. Une alerte orange dans la Haute-Loire nous est tombée dessus. On s'est fait saucer bien comme il faut pendant quelques jours, et la tente était de moins en moins étanche. Un matin, Dorée boitait d'un antérieur, sûrement à cause de glissades effectuées dans le pré détrempé. Arnica et solution miracle sur les tendons et c'était reparti. Le soleil est enfin revenu. Bien sur, je marchais à pied. Durant la journée, la boiterie a disparu et tout est rentré dans l'ordre. Le soleil n'est pas resté longtemps avec nous. C'est dans une purée de pois épaisse que nous avons installé le campement à Saugue. J'ai trouvé un pré chez un agriculteur, et comme tous les terrains en herbe étaient inondés et qu'on en avait marre de se mouiller, on a pauser la tente sous une sorte de préau, extension du marché à bestiaux de Saugue. Notre première nuit en ville. Nous avons l'impression de clochardiser, c'est bien parce que la tente était au sec et que je comptais faire des courses à la première heure. Enfin, la fatigue, les maladies répétées, le froid et l'humidité qui s'installe, le fait de ne pas se sentir à sa place ce soir-là, les disputes idiotes... Tout ça cumulé nous vaut une grosse chute de moral et de se remettre en question. Heureusement, au petit matin le ciel est d'un bleu éclatant et nous pénétrons en Margeride sous le soleil. Les arbres se parent de milles couleurs et tout nous semble plus beau, plus pur. Nous reprenons goût au voyage! Kalie et Nougat récupèrent bien et nous pouvons rallonger les étapes. Nous sommes accueillis à Javols à l'école forestière où Jérôme avait fait ses études de sylviculture. Nous sommes logés à l'internat et prenons nos repas à la cantine en compagnie du directeur et de sa femme. Nous passons du temps à discuter et faire plus ample connaissance. Les chevaux sont dans un prés où l'herbe n'est pas très abondante, ça ne leur plais guère et ils nous montre très bien leur mécontentement. Trop bien habitués jusqu'à présent il faut leur expliquer que dans ces contrés l'herbe est un peu plus rare. Ils s'en fichent et Kalie entraîne ses copains en cercle autour de nous dans un galop effréné en secouant la tête. On les laisse trois jours tranquilles, ils n'auront qu'à s'adapter!! Le temps est maussade et nous attendons et nous attendons une ouverture météo pour s'engager vers le mont Lozère. Nous recevons un colis chaud très attendu. Moufles, damarts et vestes de montagne du "Val d'Allos" notre seul sponsor : "Rémy Loisir". Le 6 novembre, nous quittons Javols sous un soleil d'hiver. Le ciel est limpide mais le froid nous pique les joues et le nez. Nous partons sereins, ils prévoient un anticyclone pour les jours à venir! Julie Stierer |
Détail de l'itinéraire : de l'Auvergne eu Languedoc-Roussillon
Photo : Julie Stierer
Photo : Julie Stierer
Photo : Julie Stierer
|
Attention : toutes les photos du site sont la propriété de Julie STIERER. Leur copie n'est donc pas autorisée.