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8ième étape : Le Languedoc-Roussillon De Javols à Uzes Du 6 au 20 novembre 2004 Bonjour à tous, nous nous enfonçons en Margeride poussés par le vent sur de très jolis chemins. L'accueil est spontané. A l'épicerie, on m'offre un saucisson et un paquet d'abricots secs, à la boulangerie, un grand sac de pain dur. Tous les soirs, je trouve une grange où installer la tente à l'abri du vent et du froid qui s'installe pour de bon. Un de nos hôte nous offre des oeufs dur du jardin préparés par sa femme. Pleins de petites attentions qui rendent magique le voyage. Nous prenons de l'altitude et l'anticyclone s'est envolé, voilà qu'ils annoncent de la neige à milles mètres. Nous décidons de poursuivre quitte à faire demi tour plus loin. Nous atteignons la chapelle St Féréols (dont la source guérit tous les maux) au dessus du lac de Charpal. A 1400 m, le vent nous déséquilibre et le grésille passe à l'horizontal. D'ici, on peut voir de la houle sur le lac. Ce temps rajoute une ambiance fantasmagorique à ce paysage déjà sauvage et austère. Nougat lutte et marche en travers contre le vent qui le retient par ses caisses. Les arbres craquent autour de nous. Trois chevreuils nous coupent la route et bondissent dans le vallon. Vision furtive des habitants de cette étrange planète! Journée forte en sensations qui se termine une tasse de thé fumant entre les mains devant une cheminée. Hasard des rencontres, magie du voyage. Au matin, réveillés par la raite des vaches, d'autres portes s'ouvrent et on nous invite au petit déjeuné. Nous repartons, un saucisson dans la poche et des sourires pleins la tête. Petite étape jusqu'au Bleymard pour refaire des courses et préparer l'étape du lendemain : la traversée du col du Finiels. La neige est annoncée à 400 m, autant dire que c'est pas encore gagné. Jérôme est patraque et passe le reste de la journée au lit. Je réserve un gîte équestre de l'autre côté de la montagne pour assurer nos arrières. Debout six heures du mat, la montagne qui nous narguait hier, disparaît dans le brouillard. A huit heures, nous attaquons l'ascension vers le col. Plus nous avançons, plus le brouillard se lève. Le chemin est bon et la montée progressive. A 1400 m, nous croisons quelques flocons puis le temps se dégrade crescendo jusqu'au col du Finiels. Deux centimètres de givre blanchit les arbres, le vent se lève et la neige passe à l'horizontale dans la brume. Pour la vue, il faudra revenir. Perdues sur la route gelée apparaissent sept Aubracs en liberté. Jérôme se munit d'un long piquet et nous ouvre le passage tel Don Quichotte à l'assaut du moulin. Enfin, nous avons réussi à passer ce col qui nous inquiétait tant. Et c'était même pas dur en plus!! De gros flocons nous accompagnent jusqu'au gîte. Finalement, le terrain est plus difficile dans les Cévennes. Le relief est très accidenté et et les chemins pleins de caillasses. Par contre les paysages sont fabuleux et le ciel d'un bleu limpide. Nous descendons progressivement vers le Gard, nous sommes toujours bien accueillis. Les grandes forêts de chênes verts et de châtaignés laissent place à la vigne et nous arrivons chez Marie et Émile, président de l'association des cavaliers au long cours dont nous faisons parti. Depuis le départ, quand les gens nous demandaient où nous allions, nous répondions "Uzès". Eh bien ça y est, nous y sommes. Est-ce cet aspect psychologique, la fatigue ou le vent qui souffle sans discontinuer, mais le deuxième soir, je me sens mal. La terre se dérobe sous mes pieds et tout tourne autour de moi, je fini par vomir et dormir. Je dors jusqu'à quatorze heures le lendemain, puis s'en suivent deux jours de repos-siestes pour enfin récupérer. Émile nous fait part de son expérience pour régler quelques soucis techniques sur notre matériel. Nous discutons beaucoup du voyage et de tous ses aspects. Enfin, nous envisageons la suite de notre itinéraire. Pourquoi ne pas traverser les Pyrénées pour les longer du côté espagnol ?! Julie Stierer |
Détail de l'itinéraire :
Photo : Julie Stierer
Photo : Julie Stierer
Le col du Finiels
Photo : Julie Stierer
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